Greuze et le monde des peintres français du XVIIIème siècle – Première partie

17 August 2022

Greuze et le monde des peintres français du XVIIIème siècle – Première partie

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Avant le déjeuner à l’hôtel–restaurant Greuze à Tournus

La meilleure façon de courir le Greuze est de se rendre à Tournus, où il est né  le 21 août 1725 (mais il est mort à Paris le 21 mars 1805).

On peut trouver sa maison natale au 5 de la rue Greuze et une statue, due à Benoît Rougelet, place de l’hôtel de ville.

Aujourd’hui Jean-Baptiste Greuze est sans doute quelque peu passé de mode, et si vous demandez à une personne de votre connaissance de vous donner le nom d’un peintre français dont le nom commence par un G, se termine par un e et comporte 6 lettres, il se peut qu’elle mette quelques instants avant de se remémorer ce peintre, dont elle n’a peut-être plus entendu parler depuis l’époque, plus ou moins lointaine, où elle se trouvait sur les bancs scolaires. 

Au reste, elle n’eût guère été aidée si vous lui aviez indiqué que ses œuvres principales étaient :

Ou son pendant dans un diptyque…le fils puni.

Les plus célèbres peintres français du XVIIIème siècle : Watteau, Boucher, Chardin, Fragonard et Greuze.

Ces artistes, principalement Watteau, Boucher, Fragonard ont très souvent été réunis sous la banière de peintres rococo (voire rocaille). Et c’est à ce titre qu’au siècle suivant ils seront admirés par des écrivains tels que Théophile Gautier, Flaubert.

Les traits essentiels de la peinture rococo, la virtuosité,  la préciosité, l’ambiguïté, le maniérisme , un esprit caractérisé de féminin, une confusion de l’ornement et du sujet – certains  n’y voient qu’un aspect purement décoratif- l’hétérogénéité des tons, le goût de la surprise . J’ajouterai que parfois le détail prend le pas sur le sujet principal – une main, un pied, un rien. Autrement dit, du pampre vert et du pastel ou de la passementerie dans une nuée de couleurs bleu, rose, jaune …

Jean-Baptiste Fragonard Les hasards heureux de l’escarpolette, 1767, 81cm x 64 cm, Wallace Collection ,Londres

On y retrouve bien le pampre vert, les rose, vert pastel, le nacre, la décoration rocaille et tous les traits de l’art rococo. Tout virevolte, la jeune fille, la robe … C’est discret, c’est subtil, c’est même un prêtre qui tire la balançoire…En rupture donc avec l’art classique et avant l’arrivée du néo-classicisme ( de Jean-Louis David, par exemple). On ne retrouvera un certain penchant pour la frivolité et l’art décoratif qu’avec l’art nouveau au début du XXème siècle…en nette rupture avec la pratique académique mimétique du XIXème siècle …Méandres végétaux et arabesques envahiront alors les arts.

Toutefois, malgré cet exemple éloquent, cette acception de rococo n’est pas pertinente pour appréhender finement la peinture du XVIIIème siècle.

En effet, ces artistes présentent une vision originale du siècle de Louis XV, tour à tour galant, mondain, sensible, réfléchi, à la fois complexe et simple. Une époque dans laquelle règne de la peinture intimiste, adaptée aux nouveaux intérieurs chaleureux et personnels. C’est la peinture d’une aristocratie à nouveau parisienne, mais aussi d’une nouvelle bourgeoisie à l’influence grandissante. Tout un monde qui, sans vivre à grandes guides, menait un bon train de vie.

Les phénomènes de mode s’accélèrent et on prend moins pour modèles les anciens que les nouvelles tendances portées par l’industrie de la mode naissante.

Cette société du 18ème siècle, friande de théâtre et de spectaculaire, se met littéralement en scène. Bals, spectacles, salons, promenades, cette nouvelle culture de la « mondanité » mêle indistinctement la théâtralité sociale à tous ses divertissements. Les travestissements et déguisements y occupent une place d’honneur.

Les fêtes galantes, comme pratique sociale et comme genre pictural développé, mêlent alors costumes anciens du 17ème siècle et habits contemporains, réels et de fiction, avec de nombreux emprunts à la Comedia dell’arte, comme l’habit de Pierrot ou d’Arlequin. Hors  de la scène, ce vestiaire n’est plus l’apanage du comédien, mais bien celui du noble ou du peintre qui s’emparent pour eux-mêmes des codes de la fiction.

On se déguisait pour marquer une forme de désobéissance à la tutelle des  familles, aux conventions, aux obligations sociales. Dans la « Fausse suivante » de Marivaux (pièce écrite en 1729), le Chevalier n’est autre qu’une femme travestie.  A la fin du siècle, Lois XVI s’enfuira , mais ce n’est plus de la comédie, en empruntant un costume de simple négociant…pour échapper à bien davantage qu’aux conventions  ( La Convention se sera pour bientôt).

Et  on n’hésite pas à se faire peindre dans l’intimité, en déshabillé, en négligé, à la diable parfois.

Mais, ne nous y trompons pas ; dans cette volonté de paraître, de séduire, c’est aussi une bonne société mondaine ou une société provinciale petite bourgeoise et dévote qui se contemple. Les apparences soulignent les positions sociales, mais, comme à chaque époque, les artistes tentent de déjouer les codes, de les détourner ou de les réinventer. 

Les peintres de cette mouvance, très influents dans la première moitié du siècle, se verront opposer dans la seconde moitié du siècle, la vision de peintres moralistes, dont le message s’exprime dans des scènes  de genre, tel Jean-Baptiste Greuze. 

Mais le siècle sera aussi traversé par un courant néoclassique – dont le chef de file est Jean-Louis David -, en raison notamment de la découverte de sites archéologiques antiques sous le règne de Louis XV. C’est ce style qui l’emportera à la fin du siècle, et conduira au rejet de maints artistes, notamment Greuze. 

A la fin du règne de Louis XVI, ce mouvement pictural néo-classique cherchera à retrouver les grands élans et les valeurs morales inspirés de l’Antiquité grecque et romaine.  Vertus plutôt que vertu ou moralité à la Greuze.

Et puis c’est le siècle des Lumières et des encyclopédistes ; écrivains et philosophes sont souvent amis avec les peintres de leur temps qui tous s’influencèrent …Greuze autant que Van Loo ou David et d’autres sont imprégnés des idées neuves des penseurs du siècle.

Si l’on y regarde de près, aucun artiste n’appartient totalement à un seul genre, courant, ou mouvement. Consciemment ou non chacun d’entre eux influence et est influencé peu ou prou par les autres peintres ; et tous ont une grande connaissance des grands artistes antérieurs, flamands ou italiens. 

Les grands aînés, Watteau et Boucher et leurs successeurs

C’est Jean-Antoine Watteau (Valenciennes 1684 –Nogent-sur-Marne 1721) qui lance le bal ; il est le plus ancien de tous ces peintres, né dans le siècle précédent et mort avant la naissance de Greuze, et ce dernier sera l’un de ceux qui le remettront le plus vigoureusement en cause, avant d’être lui-même emporté par le courant néo-classique de Jacques-Louis David ( Paris1748-Bruxelles 1825). C’est le peintre des fêtes galantes, des divertissements aristocratiques dans des atmosphères idylliques et oniriques, d’un monde tour à tour chatoyant ou éthéré. Un poète peintre ! Il crée dans ses œuvres une sensation de mélancolie et de moments éphémères. Un discours intérieur!

Sa santé est fragile, il mourra à 37 ans (exactement au même âge que Raphaël 1483-1520 ou Yves Klein, Nice 1928-Paris 1962, ou dans un autre domaine, celui de la littérature, Arthur Rimbaud, Charleville 1854-Marseille1891). Celle-ci expliquerait une tristesse subliminale qui parcourrait son œuvre. Dans son autoportrait, son visage languide encadré dans une perruque aux tons gris fait de lui un personnage même de son univers chimérique.

Watteau a très souvent été associé à Marivaux – par Théophile Gautier par exemple- mais ce dernier ne voyait en lui qu’un auteur rococo, badin alors que Marivaux c’est bien davantage. Gautier a rendu un bien mauvais service à Marivaux…gardons nous parfois de nos amis.

Pour Marivaux, le travestissement, l’illusion, ce ne sont pas qu’un jeu de séduction frivole. Il s’agit d’être aimé pour soi-même. La naissance, la fortune, la gloire, ce n’est pas soi-même. On se déguise pour échapper à l’image que l’on donne en raison de son statut social ou de sa richesse. Depuis « Arlequin poli par l’amour » Marivaux témoigne d’un intérêt pour les personnages qui désirent être aimés pour eux-mêmes en vue un amour vrai. Etre aimé pour aucune raison autre que soi-même, en faisant fi des apparences ou des qualités extérieures.

Watteau aura des successeurs de grand talent,  Nicolas Lancret ou Jean-Baptiste Oudry et surtout Boucher, qui, lui, sera bien en cour au temps de Louis XV (1715-1774), le seul roi qu’il aura connu.

François Boucher (Paris 1703- Paris 1770) peint avec un goût élégant et raffiné les « bergères » de la cour de Louis XV, c’est à dire des courtisanes ou la maîtresse du roi, avec beaucoup d’inventivité chromatique et d’impertinence. Il traite autant de la peinture d’histoire et de paysage que des thèmes mythologiques, de charme. Cette mode se retrouve aussi dans les portraits, avec la célèbre Madame de Pompadour en « Belle jardinière » (vers 1755-1760). (Le portrait de Mme de Pompadour en a en enchanté plus d’un ! voir partie 2).

Ses gracieux paysans comme ses mirliflors mondains à la moue insolente, aux costumes somptueux, à la posture avantageuse, échangent avec des jeunes femmes étourdies des serments d’amour et des promesses érotiques dans une Arcadie artificielle; il devient maître dans ce genre, alors nouveau. 

Il nous convie dans l’univers des pastorales enchantées, dont il reste l’inventeur. Le peintre qui a gravé dans sa jeunesse une grande partie de l’œuvre de Watteau, puise alors aux mêmes sources : théâtre populaire et inspiration flamande champêtre. 

Les symboles de la pêche, de l’offrande de fleurs et plus directement les œufs suggèrent la perte de l’innocence et teinte d’érotisme la scène de séduction sans (trop) de coquetterie qui se déroule  dans un théâtre de verdure. Les couleurs jaunes ocre, rouge vif et bleu opalin permet l’adhésion naturelle du spectateur à cette scène bucolique et sentimentale. 

Jean-Baptiste Chardin – né au XVIIème siècle (Paris 1699-Paris 1779), juste un an avant le nouveau siècle ; il crée un monde de beauté sereine et intérieure, silencieuse. Ses peintures sont riches de céruse, de brun et de bleu avec des accords chromatiques raffinés pour peindre des sujets communs, des objets usuels, dont il sait rendre la matérialité. L’extension de sa palette picturale soutient un intérêt constant des spectateurs. Philipe Daverio dans son ouvrage The Ideal Museum non traduit en français –quel dommage ! – écrit « I never tire of Chardin, the petite, meek man who never left his hometown of Paris” (Je ne me lasse jamais de Chardin, le petit homme doux qui n’a jamais quitté sa ville natale de Paris). Si Boucher est plutôt côté Cour, lui est davantage côté…Chardin.

Et à une époque où les dessous valent bien les dessus, avoir une taille plutôt un peu en dessous qu’au dessus de la moyenne…

Jean-Honoré Fragonard (Grasse 1732-Paris 1806), lui aussi choisit de peindre des scènes galantes, des bellâtres aux postures avantageuses; tout un imaginaire érotique, avec des scènes allusives, tels le désordre du lit défait, la chemise retroussée. Il est emblématique du style rococo français avec un don pour rendre la matérialité des étoffes, celle des meubles pour rendre compte des amours furtifs ou des scènes d’intimité. 

Ici aussi les dessous prennent le dessus. Et les séducteurs en tout genre n’ont pas forcément le dessus, ni unfortunatly le dessous.

Ces grands artistes se verront toutefois contestés à la mi-18ème siècle.  

Arsène Houssaye écrit qu’« au milieu du XVIIIème siècle, la peinture française, comme la poésie, s’abandonnait follement à tout le charme et à toutes les extravagances de la fantaisie, pour se délasser un peu des grands airs sévères ; elle se faisait jolie, coquette, agaçante….Ce dévergondage durait depuis trop longtemps…alors Greuze survint et rendit à la peinture une parure plus digne et plus noble… »

Avec Greuze, c’est la scène de genre moralisante qui domine, mais aussi avec une capacité à représenter les passions, sans fausse candeur, sanglées d’une sensualité languide, un monde petit bourgeois qui se consomme entre sentimentalisme éloquent et érotisme difficilement assumé. Un monde où la gestuelle est l’outil principal de communication. 

Mais, il y a bien d’autres peintres français au XVIIIème siècle, Van Loo,  Oudry, Vien ….auteurs d’œuvres de belle facture. Avec eux comme on est bien chez soi en déshabillé, négligé ou robe de chambre.

Bergeret de Grancourt, trésorier général des finances de la généralité de Montauban est l’une des plus grandes fortunes de France à la fin de ce siècle. La composition du peintre ménage un savoureux mélange d’ironie et de grand genre. Bergeret est représenté en négligé, presqu’en débraillé, ce qui tranche avec les compositions habituelles où les modèles portent costumes ou vêtements d’apparat.

La grande famille de peintres Van-Loo n’est jamais loin, Jean-Baptiste Van Loo ( 1684-1745), son frère, Charles-André Van Loo, dit Carle Van Loo (15 février 1705 , Nice- 15 juillet 1765 Paris), et ses deux fils Louis-Michel Van Loo (Toulon, 1707 – Paris ,1771 ) et François Van Loo (1708-1732). Gare aux Van Loo et à ne pas les confondre.

On peut ne serait-ce qu’apprécier le portrait de Diderot, qui lui est attribué, peint vers 1770. Le philosophe se montre en buste, vêtu d’une chemise blanche, d’un gilet noir, et d’une robe de chambre en soie bleue. Van Loo était réputé pour le traitement virtuose et précis des textiles dans ses tableaux, dont il rend la matérialité et l’épaisseur, au moyen de glacis qui paraissent naturels. Ici, le vêtement a une ampleur de coupe qui donne à voir le nouveau rapport au corps permis par ces robes de chambre.

Voltaire aussi sera peint en robe de chambre et dans son intimité. Mais non pas Montesquieu, plus rigide en sénateur romain ou en épigone du Virgile de Dante.

Joseph-Marie Vien (Montpellier 1716 -Paris 1805) navigue  entre style néoclassique et influence de Rubens. 

Ici, la fleur, symbole de l’amour divin ou terrestre, est bien vivant. L’artiste drape son personnage d’une tunique à l ‘antique « à la grecque » très en vogue à la fin du XVIIIème siècle.

D’une façon générale, les femmes perdront leur posture engoncée, se libèreront des contraintes qui pesaient sur la représentation de leur corps,  verront leur intimité montrée au grand jour, mise en scène. L’amour ne se distinguera pas forcément de la sensualité ou la sexualité, également sous forme érotique.

On respecte certaines règles toutefois, comme le fait que les couleurs sombres aillent mieux aux femmes plus âgées ou d’un rang social ou statutaire élevé. Mais c’est aussi une réalité.

De Jean-Baptiste Oudry, (Paris1686 -Beauvais 1755) soulignons les natures mortes, si saisissantes . Et toujours, les arlequins.

Tout est nacré, phosphorescent…élégance et légèreté dans un jeu savant qui annonce Marivaux (Paris 1688-Paris 1763).

Enfin un clin d’œil à Claude Joseph Vernet (1714-1789) qui aura exercé son art sous les règnes de Louis XV et Louis XVI, avec ses marines, le port de Bordeaux ou celui de Marseille. Son petit-fils Horace Vernet obtiendra une plus grande renommée sous Napoléon III. Mais c’est une autre histoire.

Les néoclasiques ne furent pas en reste

On arrive au même résultat de haute sensualité avec les vestales antiques des néo-classiques, en tunique courte – les vestales pas les néoclassiques -, manches courtes, gorges découvertes. 

Jacques-Louis David a peint ce tableau “Le serment des Horaces” en 1785 . Si les frères Horace ont une rigidité antique, les jeunes femmes sont représentées dans un style manièriste (voir article sur ce site). Les membres et le cou sont considérablement allongés; le bandeau de l’une d’elle est stritement attaché alors que celui de l’autre est plus lâche. L’ensemble témoigne davantage d’un abandon maîtrisé qu’une déploration. Un instant de grâce et de séduction. Et dans ce domaine elles ont le bras plus long que les trois frères. Les joies de l’amour valent bien la République de Rome.

Les artistes néo-classiques prennent toutefois garde d’échapper au côté antique de leur production artistique en donnant aux tableaux un caractère intemporel…!

Le pli baroque à la Subleyras et la courbe frivole à la Boucher font place nette au dessin, la ligne est pure et le geste sobre. Rigueur des formes mais sensualité transparente. 

Il  y eut bien entendu une peinture religieuse au XVIIIème siècle,traversée par les courants artistiques du siècle

Au travers de ce tableau, on peut observer que le baroque est encore bien présent. Plus souvent c’est le rococo qui domine. Dominus domine. Ce qui confère à la scène un caractère badin, léger. Mystiques, passez votre chemin.

Contrairement à d’autres époques, par exemple chez Le Gréco, où l’on distingue d’emblée un personnage divin d’un personnage terrestre, la peinture religieuse du XVIIIème siècle crée une symbiose entre le divin et le prosaïque.

Au lieu de se soumettre à un code qui serait propre à la peinture religieuse, celle-ci ne reste pas très éloignée que cela des mythologies frivoles de Boucher ou des scènes intimistes de Fragonard. Cette heureuse disposition des peintres religieux permit aux fidèles de priser à la fois les arts de leur époque et leur religion.

Jean-François de Troy Le Christ et la Samaritaine

Ici, la scène est plus pittoresque que biblique. Le Christ badine avec une jeune femme et une Jerusalem en arrière plan. Il s’agit ici d’une aimable conversation d’un jeune homme, aux longs vêtements de drap satiné, aux riches couleurs, avec une jeune paysanne. Par contraste, celle-ci est vêtue d’habits de tissu sergé ou de calicot, aux teintes pastel délicates, opalines, ocre-vert, vert olive, mettant en évidence les talents de coloriste du peintre. Les attitudes relâchées des deux protagonistes aux tissus chatoyants et colorés créent une scène bucolique et prosaïque dans l’air du temps. Pourvu qu’elle ne casse pas sa cruche. Ce serait une autre symbolique pas franchement orthodoxe.

Faisons une place à part à Hubert Robert, l’exact contemporain de Greuze (1733-1808) et à notre invité Francisco de Goya, né en 1746 près de Saragosse en Espagne, mais qui est mort  le 16 avril 1828 à Bordeaux

Hubert Robert (Paris 1733- Paris 1808). La représentation de ruines réelles ou imaginaires permet d’imaginer un monde dont  l’immensité écrase les hommes, un monde fait d’ordre et de chaos.

Un chaos où l’irrationnel intervient mais aussi la foule anonyme, poids et conscience de l’histoire.

Ces ruines poétiques comme plus tard les ruines romantiques ou néo-gothiques, témoignent d’une vision idéale ou apocalyptique du monde.

Et maintenant Goya donc,/

Pour Francesco de Goya (1746-1828), on retiendra, ici, son tableau  Femmes au balcon, où les étoffes transparentes autant que les œillades provocantes des deux femmes aux passants sont éloquentes…et Goya ne choisit ni le côté chatoyant et évaporée des peintres français, ni le la solennité classique de David mais une touche  picturale aux confins de  celle de Rubens.

Au final, loin de n’être qu’un siècle où l’on peindrait encore les rois, les reines, et les nobles de tout rang, c’est un vaste ensemble de thèmes et de genres picturaux qui sont appréhendés par les peintres de ce siècle.

C’est maintenant l’heure du déjeuner au restaurant Greuze à Tournus, et au menu le brochet à la Greuze…oublié Greuze ?

Restaurant Greuze
Restaurant Greuze


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