Maniérisme (de l’italien manière) désigne certains aspects du style qui règne entre la Haute-Renaissance et le Baroque, c’est-à-dire de 1520/1530 environ à 1620.
Il serait la conséquence (entre autres explications) de la Contre-Réforme ( issue du Concile qui a eu lieu dans la ville de Trente, située dans la région du Trentin- Haut- Adige, au nord-est de l’Italie, entre le 13 décembre 1545 et le 4 décembre 1563) et de grands bouleversements sociaux et autres évènements politiques, la vision d’un monde harmonieux et anthropocentrique de la Haute-Renaissance étant mise en doute.
Une tension-agitation et une forme de « non acceptation du monde » caractérisent l’aspect spirituel du maniérisme.
Dans le domaine de la peinture, on crée une nouvelle dynamique des scènes, des corps humains aux formes très allongées et représentées dans des positions anatomiques paradoxales, d’une grande complexité et un maniement irrationnel et théâtral de la lumière.
On note un détachement de la relation couleur-objet promis à un grand avenir. Ainsi de la lumière et de la couleur qui contrebalancent la forme pour leur donner davantage de relief
Le Tintoret, mais surtout Pontormo, Bronzino et Parmesan sont les grands peintres du maniérisme.
Dans le domaine de la sculpture, les formes et proportions idéales établies à la Renaissance sont jugées trop figées, trop conforme à un idéal classique.
Les maniéristes incluent volontairement une agitation dans les formes, dont on rompt l’harmonie.
La sensualité et l’émotion sont confrontées à la rationalité.
Au final une première conception de la découverte artistique apparaît se trouver au premier plan.